Je m’indigne
Je m’indigne parce que des gens se retrouvent sans toit alors qu’avoir un toit doit être un droit pour tous, dans un pays qui en plus se dit développé! Parce que des enfants vivent dans des caravanes sans même de quoi se chauffer, parce la banalisation des gens de la rue est insupportable, parce que les immigrés contrairement à ce que nous disent certains rapportent plus d’argent à la France qu’ils n’en coûtent alors qu'ils sont montrés du doigt, parce que les vrais voyous, dans notre pays comme ailleurs sont ces politiques qui portent un costard-cravate, s’empiffrent et somnolent au soleil pendant que d’autres ne savent même pas s’il seront encore là demain, si le froid ne les aura pas pris dans la nuit, ou s’ils pourront manger ou donner à manger à leurs enfants aujourd’hui. Les politiques aujourd'hui ne me représentent pas, ils ne me ressemblent pas. Je m’indigne parce que les droits de l’homme sont bafoués à chaque instant, parce que les dignités de chacun ne sont pas respectées, parce que les richesses sont de plus en plus concentrées… Moi, j’ai un emploi et un toit, je ne fais pas partie des plus pauvres, mais je ne veux pas me taire, ce que j’ai à gagner c’est ma dignité de citoyenne et d'être humain qui fait son devoir, nous avons tous le devoir de ne pas nous taire et de ne pas laisser faire. On ne doit pas, on ne doit plus laisser faire! Se résigner, ce serait laisser à ceux qui ont le pouvoir la tranquillité de continuer à se distribuer les morceaux du gâteau que le peuple mérite, c’est jouer leur jeu.
Je m’indigne parce que les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’une oligarchie malfaisante, parce que le peuple est chaque jour davantage muselé, étouffé, et qu’on veut nous faire croire qu’aucune alternative n’est possible. Non, je ne me résigne pas, je n’en ai ni l’envie ni le droit, au nom de tous ceux qui avant nous se sont battus et de tous ceux qui après nous méritent qu’à notre tour nous nous battions pour eux.
Je m’indigne, mais je ne m’arrête pas là, c’est à nous de réinventer la démocratie, de redonner la place à l’humain, la parole au peuple, et le peuple c’est nous.